L’atelier “Acteurs” a rassemblé 9 personnes, mêlant professionnels IST (Information Scientifique et Technique), cadres de la recherche, chercheurs/ingénieurs (en Traitement Automatique des Langues et non Traitement Automatique des Langues) et enseignants-chercheurs. 

L’objectif était de cartographier les acteurs à mobiliser dans le cadre de la mise en place d’un service ou d’un projet intégrant des activités de fouille de textes. Il fallait également envisager les types et modes d’interactions entre ces acteurs.

Nous avons travaillé en sous-groupes sur 2 cas d’étude très différents apportés par des participants à l’atelier :

  1. Cas d’étude 1 :l’intégration de technologies de fouille de textes dans un projet H2020 visant à produire des indicateurs liés à la sécurité alimentaire. Les données sources sont issues de sources variées (plusieurs pays du Sud), posant des questions à la fois techniques et juridiques.
  2. Cas d’étude 2 : l’automatisation de l’indexation dans une archive ouverte institutionnelle induite par une réduction de moyens humains pour l’assurer et d’une augmentation du volume de publications liée notamment à la nécessité de rendre les publications librement accessibles. La ressource d’indexation est le thésaurus Agrovoc, administré par la FAO (Food and Agriculture Organisation) et édité collectivement par une communauté d’utilisateurs de nombreux pays.

Dans le 1er cas d’étude, les acteurs identifiés sont:

  • dans la phase “développement”, un nouvel acteur de nature “Facilitateur” permet la coordination entre l’équipe projet (conception et développement du service intégrant la fouille de textes), les utilisateurs cibles, la plateforme de fouille de textes et un consultant juridique. Ce facilitateur peut être une équipe dédiée (type IST ?) chez un des partenaires, un prestataire externe, rattaché à la plateforme, à un centre de compétences etc. Il est capable de fournir ce service à la demande sur des projets de recherche ou d’e-infrastructure.
  • dans la phase “production”, la plateforme de fouille de textes est en lien fort avec l’opérateur final du service (pérennisation) qui est lui-même en interaction avec les utilisateurs finaux (service rendu, évolution des besoins).

Dans le 2nd cas d’étude, les acteurs en place avant l’automatisation sont conservés lors et après la mise en œuvre du service de fouille de textes pour indexer les documents. L’IST, très centrale à l’origine, réduit sa part (résultat de l’automatisation) en conservant cependant sa relation aux utilisateurs finaux (scientifiques et décideurs) pour valider les résultats de l’indexation. Elle continue également son implication dans l’équipe éditoriale de thésaurus d’indexation (Agrovoc) pour son évolution, notamment d’adaptation à une utilisation par la machine. La relation technique entre le thésaurus et la plateforme de fouille de textes peut être assurée par le portail de ressources sémantiques (ici Agroportal). La conception du service de fouille de textes implique plutôt la plateforme et l’IST. Lors du déploiement du service, une équipe Développement de la DSI (Direction des Systèmes d’Information) doit être mobilisée pour travailler conjointement avec la plateforme de fouille de textes pour opérer la connexion du service de fouille de textes avec l’archive ouverte. La DSI et l’IST continuent la maintenance administrative et fonctionnelle de l’archive ouverte.

En conclusion, il apparaît difficile de dresser une carte générique des acteurs à mettre en oeuvre mais il est important de réaliser cet exercice au préalable de chaque projet de mise en œuvre d’activités de fouille de textes, que ce soit dans le cadre d’un service existant ou d’un projet à créer. Les interactions sont multiples et varient en fonction des phases, notamment développement et production. Lors de cet atelier, il a aussi été noté qu’il est parfois difficile de distinguer le niveau “Acteurs” du niveau “Compétences”.